Danton
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la France soit libre et que mon nom soit flétri! »
« On paraît craindre, ajoute-t-il, que le départ des commissaires affaiblisse l’un ou l’autre parti de la Convention. Vaines terreurs! Portez votre énergie partout. Le plus beau ministère est d'annoncer au peuple que la dette terrible qui pèse sur lui sera desséchée aux dépens de ses ennemis, ou que le riche la payera avant peu. La situation nationale est cruelle : le signe représentatif n’est plus en équilibre dans la circulation ; la journée de louvrier est au-dessous du nécessaire; il faut un grand moyen correctif. Conquérons la Hollande ; ranimons en Angleterre le parti républicain; faisons marcher la France et nous irons glorieux à la postérité. Remplissez ces grandes destinées ; point de débats ; point de querelles, et la patrie est sauvée. » ;
Mais avant de lancer tout le peuple aux frontières, Danton craint de voir se renouveler jes inquiétudes qui ont rendu possibles les massacres, et, dans une profonde pensée politique, il fait décréter (10 mars 1793) la création d’un tri-