Danton

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bien plus éclatante que celle que je lui rendis dernièrement. Il y a trois mois qu'il a annoncé au pouvoir exécutif, à votre Comité de défense générale, que si nous n’avions pas assez d’au. dace pour envahir la Hollande au milieu de l'hiver, pour déclarer sur-le-champ la guerre à l'Angleterre, qui nous la faisait depuis longtemps, nous doublerions les difficultés de la campagne, en laissant aux forces ennemies le temps de se déployer. Puisque l’on a méconnu ce trait de génie, il faut réparer nos fautes.

Dumouriez ne s’est pas découragé ; il est au milieu de la Hollande, il y trouvera des munitions ; pour renverser tous nos ennemis 1l ne lui faut que des Français ; et la France est remplie de citoyens. Voulons-nous être libres ? Si nous ne le voulons plus, périssons : car nous l'avons tous juré. Si nous le voulons, marchons tous pour défendre notre indépendance. Vos ennemis font leurs derniers efforts. Pitt sent bien qu'ayant tout à perdre, il ne doit rien épargner. Prenons la Hollande, et Carthage est détruite, et l’Angleterre ne peut plus vivre que pour la liberté. Que la Hollande soit conquise à la liberté, et