Entre slaves
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LA RÉGENCE DE STAMBOULOE 403
travers les Balkans, leurs traversées dangereuses du Danube, la nuit.
Un jour, l’un d'eux dit à ses camarades :
— « Nous ne pouvons rester dans cette situation.
Vous êtés' bien convaincus, comme moi, que notre malheureux pays ne peut vivre sans être soutenu par notre mère, la Russie. C’est une honte pour nous de nous retirer d'elle. Stamboulof et les autres commettent un sacrilège national, en ce moment.
Ïls finiront par mettre à notre tête un prince autrichien!
Jamais, nous n’accepterons cela!
Leur Assemblée de Tirnovo n’était composée que d'individus désignés d'avance. Elle ne signifie rien «du tout. |
Pour nous, la Régence est illégale et elle est un grand danger pour la Bulgarie. Ne nous laissons pas abattre par nos premiers revers. Organisons-nous et rapidement, »
Ce langage énergique provoqua l’enthousiasme des assistants et des résolutions furent prises immédiatement, en vue d’un suprême effort contre le gouvernement de Stamboulof.
L’insurrection éclata sur plusieurs points.
À Lom-Palanka, les gendarmes, sur l’ordre de Solia, où l’on avait saisi une correspondance, envahirent le domicile du commandant de place au moment où celui ci se disposait à faire prendre le armes à sa troupe contre la Régence.