Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

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de ceux à l'appel de qui les fédérés marseillais s'étaient rendus à Paris. Mais l'héroïne d'octobre et d'août ne renonçait pas à son idée de faire collaborer les femmes à la Révolution. Nous avons vu ses premières tentatives assez malheureuses pour recruter des bataillons d'amazones républicaines. Elle comprit bientôt que le rôle de la femme n’était pas de faire concurrence aux hommes dans les luttes de la rue, mais plutôt d'user de son ascendant naturel pour faire l'union dans les esprits, pour exciter les courages et relever les cœurs en présence de l'invasion. On se rend compte de cette transformation en lisant un placard adressé par elle aux quarante-huit sections ‘ et publié à la fin d'août 1792, ainsi qu'il est facile de voir, quoiqu'il ne soit pas daté, à l'allusion qu'il contient au ruban tricolore tendu, du 28 juillet au 10 août, entre le jardin des Tuileries et la terrasse des Feuillants, pour séparer le territoire autrichien du territoire français. Théroigne, dans cette affiche, montre avec l’éloquence qui part du cœur

les dangers que font courir à la France les agents

1. Affiche sur papier gris ardoise, de 40 centimètres sur 50 de haut, imprimée à Paris, chez Dufort, rue Saint-Honoré, près de Saint-Roch. ( Bibliothèque nalionale. L. b. 41, 4940.)