Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

THÉROIGNE DE MÉRICOURT. 15

Perregaux, et vous les garderez jusqu'à ce que mes talents me permettent de retourner en Angleterre. » Les jeunes Terwagne étudient l’un la peinture, les deux autres le commerce. La belle Liégeoise demande à son banquier de vouloir bien lui avancer trois mille livres, destinées à acheter une place de contrôleur à Liège pour son frère PierreJoseph. Le 22 mars, nouvelle lettre de Gênes. Théroigne envoie son frère lui-même à Perregaux et prie le banquier de faire tenir les trois mille livres à son correspondant de Liège, afin que les fonds ne soient employés qu’à acheter ce petit office. Le correspondant versera lui-même des espèces au nom du frère de Théroigne, de crainte qu'on n’abuse de l’inexpérience du jeune homme, ou qu’on ne lui conseille d'employer cet argent « moins solidement ». Elle sollicite Perregaux de s'intéresser à Pierre-Joseph « en conséquence de ses bonnes mœurs», et demande pour lui une place chez le correspondant liégeois du financier parisien, afin qu'il le prenne dans son bureau « pour apprendre ». Théroigne était à Rome au moment de la convocation des États-Généraux. Elle rentra à Paris en juin, et, dans une lettre du 928 4, elle annonça

1. Collection Dentu.