Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt

THÉROIGNE DE MÉRICOURT. 21

sans aucun doute, celle du portrait introuvable annoncé dans un catalogue de librairie, à Cologne, il y a plus de trente anst. La brochure indiquée n'existe dans aucune bibliothèque de Paris. Raffet en a gravé un autre, élégant et théâtral, pour l'éditeur Furne, avec le costume traditionnel, l’amazone serrée à la taille, le chapeau à plumes tricolores. Théroigne a deux pistolets à la ceinture; sa main droite est appuyée sur un sabre nu, la pointe basse. La première impression est celle d’une illustration fantaisiste; maïs en examinant de près la gravure, on voit que Raffet s'est évidemment inspiré du portrait de la bibliothèque dont nous parlons plus haut. Les traits sont idéalisés mais identiques; la pose est la même, comme la coupe de la figure. Pour trouver une image absolument ressemblante, il ne faut pourtant pas aller jusqu’au croquis qu'Esquirol fit prendre de la belle Liégeoïise d’après nature à la Salpétrière en 1816, portrait lamentable, rappelant bien faiblement, hélas! la triomphante beauté qui ravit le cœur de nos pères. Nous en avons découvert un

1. La P... errante, traduite de l’ilalien d’Arétin, avec des gravures ef le portrait de Me Théroigne de: Méricourt. S. L., 1791, in-12, n° 443 du supplément du catalogue de Clément Brentano. Cologne, 1853. |