Étude historique et biographique sur Théroigne de Méricourt
88 THÉROIGNE DE MÉRICOURT.
mier à dénoncer l’existence du comité autrichien, et il fit licencier à la fin de mai 1792 la garde constitutionnelle du roi, composée de bretteurs émérites, toujours prêts à un coup de main contre l'Assemblée. Basire fut réélu à la Convention, et il périt à trente ans, sur l’échafaud, avec Danton. Il avait, comme le grand patriote, toujours défendu la politique de clémence, sauvant des victimes au péril de sa vie, le 10 août et le 2 septembre. Marchant, dans le numèro 65 de ses Sabbats jacobiles, médiocre imitation des Actes des Apôtres, a publié une pièce intitulée le Boudoir de Me Théroigne, intermède civique, où Basire joue un rôle. C’est une scène assez plate, visiblement inspirée de la tragédie Théroigne et Populus, des Actes. . Basire reproche à la belle Liégeoise les infidélités qu’il lui a faites avec Chabot et surtout avec Petion, à un banquet donné le 25 mars aux forts de la Halle par le faubourg Saint-Antoine, banquet auquel assistait le maire de Paris. La rapsodie est médiocrement intéressante, et on n’en peut guère citer que les indications de mise en scène. C’est le boudoir de Théroigne, une toilette encombrée de cosmétiques, de flacons d’odeur, de rouge végétal, pêle-mêle avec des poignards, des pistolets. L’Almanach du père Gérard traîne sur une table,