Études historiques et figures alsaciennes

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dence mesquine qui ne pense pas. La science est la vraie théodicée ; elle nous apprend à ne pas demeurer bouche béante devant les événements, à ne pas les attribuer au hasard d’un incident ou au talent d’un homme, à ne pas faire dépendre le destin des empires d’une colline qu’on aura occupée ou qu'on aura oublié d'occuper, à ne pas gémir sur les prétendus triomphes de l'injustice et les défaites du droit… Le bain de la Révolution a débarrassé la nation française de beaucoup d'institutions, que l’esprit humain avait dépassées, comme on use ses souliers d’enfant, et qui pesaient sur elle et l’étouffaient, comme elles étouffent encore d’autres nations. Chaque Français a appris à regarder la mort en face. La routine, par un brusque changement de décor, esttombée d’ellemême. C’est ce qui donne aujourd’hui une telle supériorité à la nation française, et c’est ce qui fait que les autres nations, avec leur esprit obtus, enveloppé, subissent son ascendant. »