Études historiques et figures alsaciennes

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oserait, eu égard au devoir que nous avons d'assurer la paix du monde, qui oserait encore nous objecter que les Alsaciens et les Lorrains ne veulent pas être à nous ? Auprès de la sainte nécessité de ces grands jours, le prétendu droit de toutes les tribus allemandes de disposer d’elles-mêmes, cette séduisante théorie de démagogues sans patrie, n'apparaît plus que comme une misère. Ces pays sont à nous par le droit de l’épée, et nous voulons disposer d'eux en vertu d’un droit supérieur, le droit de la nation allemande, qui ne peut permettre à ses enfants perdus de se séparer à jamais de l’Empire. Nous autres Allemands, qui connaisons l’Allemagne, €f qui connaissons la France, nous savons ce qui convient aux Alsaciens, nous le savons mieux que ces malheureux eux-mêmes, qui, étant déformés par leur éducation française, sont restés sans notion exacte de la nouvelle Allemagne. Nous voulons, malgré eux, les rendre à eux-mêmes. » Enfin, qui régnera sur les territoires conquis ? « Qui est-ce qui est assez fort pour gouverner