Études historiques et figures alsaciennes
PAPA OBERLIN 245
tance pour un poste d’aumônier militaire; il hésitait ; enfin il consulta Dieu, « qui, au lieu de le faire entrer daus un corps de soldats, l’envoya aux paysans du Ban de lafRoche ». C'est Dieu aussi qui fait son mariage. Sa mère lui avait déjà proposé inutilement la veuve d’un riche brasseur et la fille d’un professeur. Même devant Salomé Witter il resta d’abord indifférent, jusqu’au jour où une voix fit entendre distinctement ces mots à son oreille: « C’est elle que Dieu a choisie pour ta femme. » Et il lui demanda si elle voulait répondre, de son côté, à l’appel qui leur venait d’en haut. Oberlin ne pouvait manquer d’être en rapports avec les visionnaires plus ou moins sincères de son temps. Il litet relit les Vues sur l'Éternité de Lavater, et il se met en correspondance avec lui. Il commente les Arcanes célestes de Swedenborg. [1 reçoit deux fois la visite de la. baronne de Krüdener, la « reine du vague », grande voyageuse, travaillée du besoin de faire parler d'elle. Elle
s’habillait, pour lui plaire, de bleu et de blanc,