Exposé des travaux de l'Assemblée générale des représentans de la Commune de Paris : depuis le 25 juillet 1789 jusqu'au mois d'octobre 1790, époque de l'organisation définitive de la municipalité, str. 28

26 interroger les détenus, prendre connoiflance des faits qui ont occafñonné leur emprifonnement ; mettre en liberté ceux qui ont été arrêtés pour des caufes peu graves, ou dont les fautes auroient été fuffifamment expiées par la durée de la détention; vifiter & infpeéter les prifons ; en rendre un compte exaét, & mettre l'Afemblée en état de réformer les abus qui s’y font introduits. — Pouvoit-elle négliger les martyrs de la liberté, bleflés au fiége de la Baftille ? pouvoit-elle refufer des fecours aux veuves, aux enfans de ceux qui ÿ avoient péri ? elle nomme des Commiflaires pour prendre des informations fur les Citoyens qui ont montré le plus de valeur à ce fiége fameux, & lui préfenrer les moyens de fecourir ceux qui avoient des droits à fa bienfaifance. Mais e’eft fur les Gardes-Françoifes qu’elle arrète principalement fes regards. Dès le $ Août, elle avoit décidé que, jufqu’à la formation de la GardeNationale-Parifenne , leur fort feroit fixé à vingt fols par jour , & qu'il feroit accordé fur-le-champ une certaine fomme, en forme de dédommagement, à ceux qui, depais le commencement de la Révolution, n’avoient reçu aucun fecours des Diftris où ils avoient fervi. Les demandes formées par les Gardes-Françoifes, les inftances de plufeurs Diftriéts forcent l’Affemblée de mantfefter plus amplement fa reconnoïffance ; &, conformément à une délibération du Comité des Gar=