Ferdinand IV et le duc d'Orléans : Palerme, 9-17 Mars 1813
N 2 EDS D ent des conditions d'ailleurs absolument in tables et auxquelles le lord Capitaine général répondit _ faisant savoir au Roi qu'il se disposait à commencer le _ tilités contre lui et qu’il allait rompre l'alliance, si le Roi ne s'engageait pas à s'éloigner de nouveau et à faire quitter la Sicile à la Reine « qui conspire avec les ennemis de l'Angleterre ».
Deux autres notes ultérieures de Bentinck, non moins dures et non moins comminatoires, étaient restées sans réponse pour les raisons que fera connaître le récit du duc d'Orléans!. Mais la ville de Palerme, plongée dans la terreur, était déjà pleine de troupes appelées par le lord capitaine général, tout prêt à avoir, s'il le fallait, recours à la force, et bien décidé à en finir une bonne fois avec les velléités autoritaires du pauvre Ferdinand IV, et à briser du même coup les dernières tentatives de résistance de Marie-Caroline.
Telle était la situation à Palerme le 16 mars au matin, au
1. Après avoir fait une courte apparition à Palerme, en juillet 1808 ct après avoir vainement tenté de débarquer en Espagne, le duc d'Orléans s’élait rendu, en janvier 1809, d’abord à Malte, puis à Palerme où il épousa, le 25 novembre de la
même année, la princesse Marie-Amélie des Deux-Siciles. En correspondance suivie avec Dumouriez et fort de l'approbation que le comte de Provence et le duc de Portland avaient donnée à ses projets, le duc d'Orléans s'était embarqué à Palerme, le 22 mai rS8rr, sur la frégate la Venganza, qui faisait voile pour l’Espagne. Sur la demande de la commission exécutive de la Junte centrale de Séville et à la requête de Wellington, il voulait se rendre à Cadix où il comptait prendre le commandement en chef des troupes espagnoles. Débarqué à Tarragone,
_ le duc, voyant qu'il n’y avait rien à faire de ce côté, s'était remis en route pour Cadix où il arriva le 20 juin. Mais on affecta d'ignorer sa présence. Le langage imprudent de ses anis avait éveillé la méfiance et les craintes des principaux chefs du parti national espagnol. Les Anglais ne tardèrent pas à partager à leur tour les sentiments de leurs alliés, tandis que le comte de Provence prenait ombrage de la présence de son jeune cousin et des rêves ambitieux qu'on lui prètait. Wellington lui-même, naguère si bien disposé en sa faveur, resta sourd aux instances réilérées et de plus en plus pressantes de Dumouriez, et ne voulut plus entendre parler du prince. Enfin le marquis de Wellesley, frère de Wellington, fit savoir à la Junte centrale, auprès de laquelle il était accrédité en qualité de représentant de l'Angleterre, que « son gouvernement rappellerait ses troupes si l’on donnait au duc d'Orléans le grand commandement qu’on lui avait fait espérer. Après de nombreuses démarches, aussi infructueuses les unes que les autres, après de vains efforts, le duc d'Orléans ne se décida à partir que lorsque le gouverneur de Cadix « l’eut invité à quitter l'Espagne au plus vite, en raison des difficultés provoquées par sa présence ». Le 5 octobre r8rr, le duc s’embarqua sur la frégate la Esmeralda et revint se fixer en Sicile.