Garat 1762-1823
Nil INTRODUCTION.
de secrets. Les sons s’échappaient de son merveilleux gosier, limpides et brillants à un point qu'il est difficile d'imaginer. Personne n'a eu, au même degré que lui, la belle et large déclamation lyrique, le pathétique dans l'expression, la science de la diction. A la première mesure, ceux qui avaient le bonheur de l’entendre étaient dans l'admiration; à la vingtième, c'était de l'enivrement; à la fin du morceau, de la folie. Personne n'a montré dans son art autant de spontanéité, d'imagination, d’effervescence et même de bon sens. Il a su, dans une mélodie, dans un accord, indiquer une pensée, un accent, un sentiment. Chez lui, la précision de l’action dramatique a toujours été nette et claire, l'expression juste, l'émotion profonde et sobre. Au dire de ses contemporains, impossible de parler plus qu'il ne l’a fait au cœur et à l’âme, d’émouvoir davantage les nerfs et l'imagination.
On lui a reproché les fioritures dont il sur-