Garat 1762-1823

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frontière la chaîne des Pyrénées. On accède à Ustaritz par une belle allée de grands arbres, qui suit le cours onduleux de la Nive‘. Les bords des ruisseaux qui alimentent cette jolie rivière et sillonnent la contrée sont recouverts d'ajoncs, de genêts, de fougères; les pentes qui mènent plus avant dans la montagne sont douces, verdoyantes, et les pâturages, qui s’étagent sur leurs croupes, montrent les fleurs violacées des bruyères mêlées au jaune d'or des ajones et des genêts. Les chemins et les sentiers qui serpentent dans les environs du bourg, semblables à de belles allées sinueuses de pare, montent à l'ombre des grands chènes, des châtaigniers bossués ou des longs peupliers, s’élevant en pente douce sur des éminences gazonnées, diaprées des mille couleurs des fleurs sauvages.

Les habitants de ce beau pays méritent une sérieuse attention. Joseph Garat, l'oncle du personnage dont nous entreprenons de raconter la vie,

et dont il sera question à plusieurs reprises dans le

1. La Nive prend sa source en Espagne, passe à Saint-JeanPied-de-Port et se jette à Bayonne dans l’Adour, après un cours de 715 kilomètres.