Garat 1762-1823

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pas outre mesure. « Le président de Brosses, — nous dit Taine‘— si grave sur les fleurs de lys, si intrépide dans ses remontrances, si laborieux, si érudit, est un boute-en-train merveilleux, un vrai Gaulois d’une verve étincelante, intarissable en plaisanteries salées; devant ses amis, il ôte sa perruque, sa robe et même, quelquefois, quelque chose de plus. »

Malgré l’incartade que nous venons de raconter, Dominique Garat n’en fut pas moins un sérieux légiste et un homme du monde accompli, à la physionomie ouverte et prévenante, aux manières exquises, l'ami de tous ceux qui s’occupaient d'art et de lettres, le personnage indispensable des réunions mondaines.

11 fut un des habitués des salons bordelais dont la société choisie rendait la fréquentation des plus agréables. Nommons parmi les principaux : ceux de madame Louis”, femme du célèbre architecte du grand théâtre, musicienne distinguée, d'une beauté remarquable; de

1. H. Taine, Les origines de la France contemporaine, 5 vol.

in-8, Hachette, édit., Paris, 1882, t. I, p. 194. 2. Chauvot, Le barreau de Bordeaux de 1115 à 1815, tue

p. 10, ouv. cit.