Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

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X INTRODUCTION

jourd’hui par ces mots : elle était dans le mouvement. Parlerai-je de la poussée formidable qui entraina, vers le même temps, non plus une caste, mais la France entière à d’autres destinées? Constater cette poussée est presque une banalité. Ce n’est pas la fièvre qu'eut alors notre pays, c’est le délire de la possession de soi.

Le duc de Luxembourg, président de l’ordre de la noblesse, le constatait, ce culte de l'égalité

à outrance, dans les remontrances qu’au nom de:

la majorité de ses pairs deuxmois à peine après

la réunion des États généraux, il adressa à

Louis XVI.

« ILest tel, disait-il, que l'autorité souveraine dont vous êtes revêtu demeure comme muette.» Seule une résistance armée, au bout de laquelle,

sans s’émouvoir d’ailleurs, il apercevait la mort

certaine de tous les députés gentilshommes, lui .

paraissait capable de sauver les prérogatives du trône (1).

Dès 1788, la souveraineté du peuple battait son plein. Les états du Dauphiné n’hésitaient pas à réclamer l'élection des magistrats. Target allait

(1) Archives de Parme. Dépêche du bailli de Virieu du 24 novembre 1788.