Gentilshommes démocrates : le vicomte de Noailles, les deux La Rochefoucauld, Clermont-Tonnerre, le comte de Castellane, le comte de Virieu

INTRODUCTION XIII

C’est alors que celui de la noblesse se divisa en trois camps : le camp des réactionnaires, le camp des orléanistes et celui des libéraux ; — le premier commandé par le duc de Luxembourg, Cazalès, d'Espréménil et Mirabeau-Tonneau; le second par les Lameth, Biron, Broglieet la Vauguyon ; le troisième par Clermont-Tonnerre, assisté des deux Larochefoucauld, de Castellane. de Menou, de Mathieu de Montmorency, de Luynes, etc.

Les réactionnaires (on les appelait alors /es noirs) devinrent des intransigeants ; Les orléanistes demeurèrent des conspirateurs ; seuls, les libéraux se tinrent à égale distance des regrets superflus et des innovations destructrices. Dans cet immense incendie, ils firent la part du feu; mais autour d'eux, que de violences et de provocations! Dès la fin de 1789 (décembre), Mirabeau-Tonneau provoque en duel Latour-Maubourg et Liancourt, deux gentilshommes, deux modérés. Deux mois plus tard, il se bat au pistolet avecun du tiers, Leguen de Kérangal; celui-ci tire en l'air : « Monsieur, lui crie Mirabeau, ce n’est point ainsi que je me bats, je ne veux point de grâce, ni vous devoir la vie ; rechargez votre