Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française
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que par moments, lorsque se produit quelque événement particulièrenment important, ou lorsque l’occasion le met en correspondance avec quelqu'un des anciens amis qu il a laissés en Europe. Cependant, dans les premières années qui suivirent som retour deux faits attirèrent spécialement son attention parce qu'ils intéressaient les États-Unis tout autant ue la France,
Nous avormæs vu plus haut! comment les difficultés survenues entre le Directoire et les États-Unis avaient abouti à un état d'hostilité et le représailles réciproques. L'un des premiers soins du Premier Consul fut d'essayer de « mettre fin aux différents survenus entre les deux États » comme le dit le traité définitif, ratifié par lui le 15 frimaire an X°. Il nomma plénæpotentiaires à cet effet Joseph Bonapar te, Clacet Fleurieu et Ræderer. La chose n’était point très aisée, car les Américains me voulaient pas mainténir ou faire revivre les traités de 1778 et la convention de 1788, qui avaient amené la dispute et, d'autre part, ils voulaient une indemnité pour les biens des citoyens américains, pris ou confisqués par la France. Le premier traité signé, rencontra une assez vive opposition dans le Sénat des États-Unis, sans l'approbation duquel il ne pouvait être ratifié. La discussion commença le 31 décembre 1800, et MR qui siégeait alors au Sénat, Y prit part, spécialement le 15 janvier 18or. Le 5 il avait écrit à Hamilton : « Ce traité avec la France sera ratifié sub modo ; telle est du naoins mon opinion. Je désire biffer les articles 2 et 3; secondement une limitation de durée... Ces articles étant exclus, avec une limitation de tmp la convention sera ratifiée maturellement, et j'estime que ce ne serait pas un mauvais marché. Le Consul français la ratifiera-t-il ainsi
rognée ct limitée ! Peut-être que non si ses affaires sont prospères ?. » Le 16} janvier il montre encore à Hamilton la voie dans laquelle on doit s'engager, chacune des deux Fos renonçant à sa prétention inadiis ble pour l'autre « Les
1. Ci-dessus p. 333. 2. Duvergier. Collection complète des lois, t. XIII, p. 47. 3. T. IL p. 398.