Gouverneur Morris : un témoin américain de la Révolution française

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où, après une prière, dite par M. Mason, je prononce un ‘ discours triomphal pour célébrer la chute de Bonaparte, et la Restauration des Bourbons, en même temps que la paix qui en est la conséquence pour l'Europe. Le discours, assez bien écrit, a été en partie bien débité. L’auditoire a été satisfait L » Le retour de l'ile d'Elbe et les cent jours ne l’étonnèrent point, pas plus qu'ils ne l'inquiétèrent : C'était une dernière convulsion. En mai 1815 il écrivait à un ami : « Vos alarmes au sujet de Bonaparte sont trop grandes. Dans une certaine mesure Louis méritait ce qui est arrivé. J'appréhendais des troubles et des émeutes : mais non pas une si grande catastrophe; car l'homme qui couche tout nu au milieu des serpents à sonnettes doit s'attendre à être mordu. Mais il est bien plus aisé de signaler les fautes que deles éviter. Il aurait dù, s’il le pouvait, licencier une armée qui, habituée à piller, n’était pas susceptible d'un tempéramment pacifique. Mais le pouvait-il ? N'étaitil pas, en quelque sorte, prisonnier entre leurs mains ? Les Alliés auraient dû mürement considérer la situation, avant de le mettre là. Mais, je le suppose, ils raisonnaient de ce qu'ils sentaient à ce qu'ils voyaient. Alexandre, qui a pris la direction, a encore dans sa tête, qui en était pleine il y a dix ans, quelque peu de cette drogue appelée philosophie : ; et ils semblent tous avoir adrhis comme allant de soi qu'une maxime, qui n’est pas toujours correcte dans l'état de paix, est applicable dans l’état de guerre, à savoir qu'une nation ne doit jamais s’immiscer dans. les affaires intérieures d’une autre. Les Romains auraient bien ri de cet enfantillage. On a récemment émis beaucoup de vaines paroles sur des sujets de ce genre. Entre autres choses, on a posé comme une question contre laquelle il n° y a pas de réponse : « Voulez-vous faire la guerre aux principes ) » À quoi j'ai eu fréquemment l’occasion de répondre : « Oui, « et détruire les principes qui s'opposent à la paix et au bon-

La providence, dont les voies sont toujours insondables pour les hommes, a amené maintenant les Alliés à un point

1. T. II, p. 565.