Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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roles anarchiques, ce fut un appel pour le dévouement, il y eut force de logique pour que le roi de France ne rendit pas son épée. Dans cette grande assemblée tout était dramatique et impressionnable, tous les orateurs de la gauche par trois fois se levèrent pour abattre la royauté; le député du Forez (1) qui avait déja bravé les vociférations des tribunes pour défendre le roi, fit entendre ces

paroles :

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« Le droit du roi à commander l’armée, est aussi inhérent à sa dignité que nécessaire à la tranquillité publique : il assure l’hérédité du trône et la durée de notre monarchie. Quoi !au milieu d'une nation armée, le roi seul ne pourrait connaître les armes ? Au milieu d’un peuple de soldats, lui seul ne jouirait pas du droit de l'étre? Tous les citoyens guerriers auraient à leur tête, non un chef courageux, mais un tranquille magistrat ? Je le dirais alors, je ne reconnaîtrais plus ma patrie; c’est à un roi généreux que je me plais à obéir. Oui, je ne crains pas de l’avancer, la royauté sans l'honneur de défendre l'État, de combattre ou de vaincre pour lui, paraîtrait presque un outrage; elle n'offrirait plus aux yeux des peuples qu’un droit certain à la faiblesse et à l'oubli.

« C’est peut-être même au seul commandement des armées par ses rois, que notre nation doitson

{1) Delandine,