Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République

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à celle de la reine ; ange de pureté et de dévouement, elle allait au ciel, sans penser que le monde Ja regardait monter (1).

Le groupe royal ne pénétra dans l'enceinte lépislative qu'en percant les flots d’une multitude vociférante. Le canon d’un fusil fut appuyé sur la poitrine du roi; Rœderer releva l'arme. Celui qui lappuyait dit au syndic de la commune : « Mais « vous savez bien qu'on doit le tuer! »

Pendant ce trajet, la reine apercut Weber, son frère de lait; il était dans les rangs de la garde nationale, l'œil en feu et rugissant de colère. La reine lui fit signe de ne pas avancer; au moindre mouvement il pouvait périr. L'entrée du roi dans l'intérieur de l'assemblée fut terrifiant. Le Dauphix fut arraché des bras de sa mère et porté par un sans-culotte sur le bureau du président Vergniaud, puis le premier coup d'un massacre retentit hors l'enceinte. Une seule fraction de la France militaire était restée fidèle aux devoirs d'un serment. Les Suisses étaient devenus Français par un baptême de sang. Les faubouriens et les Marseillais jetérent dans leurs rangs des brandons de mort,

Une lutte allait s'engager entre les vainqueurs

(1) La famille royale traversait leutement et pour la dernitre fois les allées des Tuileries, dans une saison où les jardiniers étaient occupés à relever les feuilles sèches ; le roi dit en marchant sur ces tas : “# Voilà bien des feuilles; elles tombent de beune heure cette annéc….s « {riste pronostic... »