Histoire de la Révolution, 1747-1793 [i.e. 1774-1793]. République
LES STUARTS ET LES BOURBONS.
Jugement historique.
Les méditations d’un proscrit s’attachent toujours aux fastes de la patrie ; il croit y lire un avertissement, un exCmple, ct parfois une espérance : il y trouve une solution aux maux qui accablent son cœur et son pays, et l'étude n’estelle pas la consolation de l'âme? Les Stuarts et les Bourbons! ces deux races royales, séparées par les mers, ont uni leur destinée par l’échafaud! Avec elles, on suit les phases des rois et les phases des peuples. L'histoire, comme un résumé de toutes les révolutions, nous montre ces grandes catastrophes. Écoutons ce que les temps nous renvoient.
Les populations, sous l’étreinte du travail et sous le frein du droit , ont toujours applaudi aux têtes qui tombent.
Les révolutions , en décapitant les rois, trouvent des paralièles à faire ; les excès cherchent à niveler les fautes et à exeuser le sang versé ; mais les rapprochemens historiques ne sont jamais identiques. Les pays, les mœurs, les passions diffèrent : c’est en vain qu’on cherche dans là politique anglaise une cexeuse aux crimes de la nôtre. La mort des Stuarts ct le trépas des Bourbons n’ont de ressemblance que par le sang qui a jailli sous la hache. Le sansculotisme, qui en comptait les gouttes en France, ne connaissait même pas les phases sanglantes de la Grande-Bres
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