Histoire de la Révolution française

Hébert et Danton. 185

Duchesne, écrit en langage des halles, répandait les idées dans la populace. Ge parti en comptait sur la Commune, espoir de tous les révolutionnaires depuis l’origine de la Révolution.

Ce parti anarchique était odieux à Robespierre, qui était avant tout un homme de gouvernement, quand le gouvernement était entre ses mains.

II lui était odieux encore par un autre endroit : ce parti était athée et afhichait l’athéisme. Chaumette, procureur de la Commune, et Anacharsis Clootz, fanatique allemand, avaient inventé le triste culte de la Raison. Notre-Dame avait été fermée au culte catholique, et l’on y avait célébré la fête de la Raison.

Robespierre, au contraire, poussait le déisme jusqu’à l'esprit de secte: il méditait déjà un culte nouveau, et il était fort scandalisé de celui de Ghaumette. Il se montra à cette occasion le défenseur de la tolérance; de concert avec Danton, il flétritles « mascarades religieuses » de la Commune et fit rouvrir les églises.

Robespierre crut donc devoir frapper un grand coup contre ces exagérés qui mettaient en péril son propre pouvoir et scandalisaient ses principes. Hébert, Chaumette et Clootz furent frappés

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