Histoire de la Révolution française

LVIII

LA BATAILLE DE ZURICH

Cette grandeur était fragile, et jamais la République ne fut aussi près de sa perte qu'au moment où elle brillait de son plus grand éclat.

La paix avec l'Autriche n'avait été qu’une trêve: celle que l’on négociait à Rastadt avec l'Empire n'était pas encore signée. L'Angleterre était décidée à ne pas déposer les armes.

Cette intraitable ennemie renoua la ligue que nos victoires avaient dissoute ; par son argent et ses intrigues, elle forma une nouvelle coalition.

Dans cette seconde coalition, entraient l’Autriche qui reprenait les armes, l'Empire qui ne les avait pas déposées, l'Angleterre, et enfin un nouvel ennemi que la Révolution n'avait pas encore rencontré, la Russie.