Histoire des deux conspirations du général Malet

VIII PRÉFACE

baut et Bazin s’unirent à lui pour entraîner le général dans cette conspiration, que lui, Poilpré, croyait être l’œuvre de la police.

Quant au général Guillaume, voici sa déposition en ce qui concerne Demaillot, je cite textuellement :

« C’est Demaïllot qui, le premier, a imaginé le projet d’insurrection, c'est lui qui a indiqué au général Malet les hommes qui devaient y figurer, ainsi que ceux qui devaient composer le comité et la dictature. »

Cela est péremptoire, ce me semble. Il parait donc bien avéré que l’idée de la conspiration de 1808 n’est pas sortie de la tête de Malet, et que c’est Demaillot, au contraire, qui a songé à confier au général, son compatriote eë son ami, le principal rôle dans l’entreprise qu’il avait conçue avec quelques-uns de ses vieux compagnons d'armes de la Révolution.

Ainsi c’est le rôle principal que Demaillot a confié au général, et peut-être mon critique aurait-il dû lui savoir gré de s'être effacé entièrement devant un homme d’action, qu’il jageait plus apte que lui à conduire l’entreprise.

Trompé par une coquille d'imprimerie dans le numérotage des notes du travail de Rousselin, j'avais attribué dans la préface de la première édition de ce livre, et non pas dans le livre, à madame de Malet une lettre de madame Corneille, femme d’un des plus énergiques conjurés de 1808, lettre de laquelle il semblait résulter que Malet n'avait été prêt qu'un des derniers.

Je ne vois pas trop en quoi cette erreur a pu affaiblir la force des documents sur lesquels je me suis appuyé pour écrire l’histoire des deux conspirations du général Malet.