Histoire des deux conspirations du général Malet

UONSPIRATION DU GÉNÉRAL MALET 9258

de l’époque, il devait être puni de mort. Lahorie, Guidal et Rateau pouvaient être à la rigueur considérés comme ses complices, parce que, quoique ayant été de bonne foi, ils avaient servi à imprimer une certaine direction au mouvement. On aurait done compris qu'une peine, autre que la peine capitale, les atteignit également. Mais les vingt autres étaient de purs instruments tout à fait inconscients; c’étaient des soldats qui avaient cru exécuter un ordre de service, voilà tout. Ils étaient absolument innocents. Il fallait les acquitter tous ou les condamner tous, c’eût été du moins de l’équité dans l'assassinat. Le conseil préféra tirer comme à une sorte de loterie les victimes dévouées à la mort.

Il était cinq heures du matin quand la commission militaire prononça son arrêt meurtrier.

Furent condamnés à la peine de mort et à la confiscation de leurs biens : Claude-Françoïs de Malet, pour un attentat dont le but était de détruire le gouvernement et l’ordre de successibilité au trône, et d'inviter les citoyens à s’armer les uns contre les autres; les généraux Lahorie et Guidal, le colonel Soulier, le colonel Rabbe, le capitaine adjudantmajor Antoine Piquerel, les capitaines Josué Steenhower et Pierre Borderieux, les lieutenants Hilaire. Beaumont, Louis-Charles Fessart, Marie Reynier et