Histoire des deux conspirations du général Malet
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officier, sorte de spadassin qui faisait profession de provoquer les patriotes, insulta gravement l’auteur en plein théâtre. Le vieux Jacobin n’était pas dhumeur à supporter une injure ; il corrigea vertement limpertinent officier. Un duel s'en suivit, dans lequel notre philosophe reçut de son lâche agresseur une blessure dont il mourut le 20 Janvier.
Rigomer Bazin mourait sur la brèche, on peut le dire, sans jamais avoir cessé de lutter pour le triomphe de Pidée républicaine. Son enterrement eut quelque chose de dramatique. Il se fit aux flambeaux, au milieu d’une affluence considérable. L'église, toujours tolérante, avait refusé de recevoir son cercueil. Les manifestations patrintiques qui l’accompagnèrent jusqu'au cimetière n’en furent que plus vives. Un des amis de la victime prononça sur sa tombe un éloge funèbre qui impressionna singulièrement l'assistance.
Et comment chacun ne se serait-il pas senti ému, en entendant retracer la vie si pure, si digne de l’homme qui avait si bien servi la République de sa plume et de son épée, et qui, à cinquante ans, venait de tomber en combattant pour elle?
Moïns tragique fut la destinée de Demaillot. En apprenant linvasion, il eut, lui aussi, comme je l'ai vu déjà, la crainte mortelle de voir la monar-