Histoire des deux conspirations du général Malet
DU GÉNÉRAL MALE 37
électeur de 1789. Il avait été mêlé activement aux événements du 14 juillet, et il était resté attaché au culte des principes de la Révolution, qu'il avait embrassés jadis avec une ardeur junévile.
Baudement était, lui aussi, un patriote de 1789. Ancien membre de la commission populaire de Paris, il avait traversé la Révolution avec une grande réputation de civisme et d’intégrité. Il était alors chef de bureau à la mairie du premier arrondissement. Bournot, ancien volontaire des armées de la République, était chef de bataillon de vétérans. On le savait toujours prêt à mettre au service des idées républicaines une ardeur que l’âge n’avait pas éteinte.
Chef de bureau au ministère de l’intérieur, ancien membre du tribunat, Jacquemont avait avec le monde officiel des relations qui pouvaient rendre sa collaboration très-utile au comité insurrectionnel de la rue Bourg-l’Abbé. Esprit timide et irrésolu, il n’en était pas moins très-sincèrement dévoué aux grandes idées d’émancipation dont Demaillot songeait à préparer le triomphe.
Ricard était un marchand, ancien canonnier de Partillerie parisienne, où régnait un esprit profondément démocratique. Orateur d’une députation