Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

sont exécutoires qu'une fois approuvées par le gouvernement.

Un tel rudiment d'organisation, tenue en laisse d’aussi près, semble bien peu redoutable. Cependant il parut à Napoléon que la chaine était trop longue encore, car jamais il n’autorisa la réunion d’un seul de ces synodes régionaux.

Au dessus d’eux, à bien plus forte raison, on ne tolère plus rien. L’autoritarisme de Napoléon, son besoin de tenir chaque homme, chaque institution, dans la plus complète dépendance, ne permet aucun groupement de quelque force, noyau possible de résistance ou de progrès.

De telle sorte que l'Eglise, à proprement parler, n’existe plus. L'ensemble des fidèles doit accepter comme pasteurs des fonctionnaires qu'ils ne peuvent ni nommer ni destituer. Ils doivent se soumettre à une discipline qu'ils ne peuvent ni adoucir ni renforcer. Toute possibilité de progrès a disparu, car ils ne procéderaient que du gouvernement, par nature conservateur et composé d'hommes indifférents au christianisme si ce

n’est hostiles. Ceci est vrai de l’organisation