Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

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dans ces circonstances extraordinaires où les vrais républicains s'oublient eux-mêmes, se devaient à la Patrie et sacrifiaient tout au maintien de l'unité et de l’indivisibilité de la République, il paraissait que l’Assemblée devait offrir les deux coupes et le bassin d'argent qui sont les deux seuls objets d’argent appartenant à l'Eglise, persuadés que tous Îles protestants concourraient avec la plus grande satisfaction à cet acte de civisme.

« Le Conseil, applaudissant aux vœux patriotiques du Consistoire, exprime les mémes vœux. 1 }».

Vaines concessions... Tout aussitôt la commune réquisitionne les chaises et les banes du lieu de culte, et on les accorde.

Le même fait se reproduit partout. Nimes, la plus grande des églises, a ses cultes supprimés le 4 ventôse an II (22 février 1793) ; les pasteurs Gachon et Vincént abandonnent leur ministère. C’est la complète débandade.

À Paris, Marron s'était adjoint le pasteur Laplanche qui l’abandonne après quelques mois pour se lancer dans la politique. Le

1 Pour tous ces curieux documents, consulter Doumergue, La Veille..., p. 87. 59.