Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

ne

dans son temple au moment de linauguration de ses autels, ce blasphème contre la raison prononcé par une bouche accoutumée au sagé sur le champ. Le déclamateur séditieux fut couvert des huées dû peuple

crilège fut ven

qui, d'une voix unanime, lui cria qu'il ne voulait pas entendre ces maximes erronées et le força d'abandonner le lieu qu'il profanait

par sa présence D.

La résistance paraît moindre dans le Midi. Certains perdent cependant la liberté ou même la vie. Tel Pierre Ribes, d’AiguesVives, dont la lettre de démission est arrivée trop tard, tel encore Pierre Soulier, de Sauves ?.

Rabaut le Jeune cite comme digne de la plus haute admiration le trait suivant : À La Salle (Gard) un nommé Alegré, âgé de 60 ans,

est mis en prison pour n'avoir pas travaillé le

1 Cf. de Pressensé. L'Egl. et la Rév., p. 459.

? Certains parlent en termes vagues d’un nombre qui semble grand de pasteurs sacritiant leur vie pour leur foi. Nous ne savons sur quelles bases reposent leurs assertions. Dans le Midi, nous avons le catalogue des guillotinés de la Terreur, liste dressée avec minutie par Lauze de Peret (Causes et précis des troubles dans le Gard), et nous n’y avons relevé que les deux noms ci-dessus.