Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

à attirer une cinquantaine d'élèves de choix. Il intervient aussi en faveur de son père, le pasteur Pierre Encontre, qui condamné par Borie à la relégation dans le district d'Uzès, se trouvait dans le plus grand dénuement.

Enfin, dès janvier 1795, il réclame la liberté religieuse qui du reste devait être accordée peu après {.

Dans la région de Castres, Francois, pas-

s teur à Puylaurens, continue son ministère, quitte à se cacher aux jours du péril comme autrefois sous le règne de la grande persécution. I est traqué par le représentant Chabot. Un jour, le hasard les conduit dans la même auberge ; François revêt les habits du garçon d’écurie, dételle lui-même les chevaux de Chabot, et échappe ainsi à la mort*.

Dans le Tarn encore, la petite église de Réalmont, par un prodige dont nous ne comprenons pas la cause, échappe aux violences révolutionnaires. « Rien ne fut modifié dans cette heureuse église, » et les collectes même

ne diminuèrent pas *.

1 CÊ. Bourchenin, op. cit.. p. 33 et 37. 2 C. Rabaut, op. cit. LI, p. 412.

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3 C, Rabaut, op. cit. Il, p. 393.