Histoire du protestantisme français pendant la Révolution et l'Empire

Parents

n’en salariait et n'en logeait aucun, interdisait enfin toute cérémonie, tout signe et toute inscription extérieure, toute proclamation ou convocation publique.

En retour il exigeait de tout ministre le serment de « haine à la royauté et à l’anarchie, d’attachement et de fidélité à la République et à la Constitution de l’an IT » et demandait une déclaration préalable obligatoire avant l’ouverture des lieux de culte.

À Paris, les services religieux reprirent très rapidement. À peine Marron était-il hors de prison qu'il songeait à réorganiser son troupeau avec un zèle qui n'est pas sans nous surprendre agréablement. Quelques jours déjà après la mort de Robespierre, les cultes étaient de nouveau célébrés dans le temple

Saint-Louis, devant un nombreux publie *.

Dans les provinces, les choses allèrent beaucoup plus lentement.

Tandis que dans toute la France catholique les fêtes de Pâques 1795 sont célébrées avec un entrain très grand et parfois même avec

un véritable enthousiasme, il faut aller jus-

1C. Rabaud. Bulletin du prot., 1889, p. 465.