Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie

PREMIÈRE PARTIE

L'HOMÉOTHERMIE

I. — Le fait de l’homéothermie.

des « animaux à sang chaud ». Ces derniers sont pour ainsi dire une exception dans le monde vivant, puisÀ qu'iln'y a que les mammifères et les oiseaux qui en font partie, tous les autres animaux appartenant au premier groupe, et le règne végétal, au point de vue de la tempé-

rature corporelle par rapport à celle du milieu, se trouvant dans le même cas.

Ce qui est en réalité particulier aux « animaux à sang chaud » ce n’est pas la température relativement élevée de leur corps, mais la constance de cette température malgré les variations de la température ambiante ; car il y a des cas où les «animaux à sang froid » peuvent avoir une température au même niveau que celle des « animaux à sang chaud » et même à un niveau qu’elle n’atteint jamais chez ceux-ci : tel le cas d’un petit poisson, Leuciscus thermalis, vivant dans les sources thermales de Ceylan à la température de 500. Aussi c’est la dénomination d’homéothermes, d’animaux à température constante, et celle de poikilothermes, d'animaux à température variable, qui sont adoptées depuis que BERGMANN les a proposées en 1847.

Le fait de l’homéothermie est facile à constater. Un oiseau, un mammifère — excepté les hibernants à l’état de torpeur — maintiennent leur température à un niveau presque invariable malgré des variations plus ou moins étendues de leur milieu thermique. homme même, quoiqu’on ait dit pour Phomme civilisé qu’il est un homéotherme dégénéré, peut être exposé sans modifications

vestimentaires, à des températures variables, provoqüant le senti-