Homéothermie et thermorégulation. 1, L' homéothermie
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ment de chaud ou celui de froid, sans que sa température centrale en soit modifiée.
Il n’en est pas de même pour les poikilothermes : leur température varie avec celle de leur milieu, et dans le même sens que celle-ci.
II. — Homéothermie endogène et homéothermie exogène.
Ce qui caractérise les homéothermes ce n’est pas la constance
relative de leur température en elle-même, car tous les organismes poïkilothermes vivant dans un milieu naturel à température à peu près constante ont également une température peu variable. C’est le cas de tous les organismes aquatiques vivant au-dessous d’une certaine profondeur, des parasites internes des homéothermes et dans une certaine mesure des habitants poïkilothermes de la forêt tropicale. : Par conséquent, ce qui est particulier aux homéothermes, c’est la constance de leur température par rapport à la variabilité de la température de leur milieu : encore faut-il ajouter : par rapport à cette variabilité entre certaines limites.
Les « animaux à sang chaud » ne se distinguent donc pas par les conditions de température réalisées au sein de leur protoplasme, mais par la régulation physiologique de cet état. La constance de la température corporelle, parfois au même niveau, est réalisée, comme nous venons de le voir, également chez d'innombrables espèces d'organismes poikilothermes, qui en réalité ne sont pas poïkilothermes puisque leur température ne varie, au cours de leur existence, guère plus que celle des homéothermes. Mais ils s’en distinguent par le fait que chez eux la régulation est externe, physique, elle concerne le milieu ambiant, tandis que chez les homéothermes elle est interne, physiologique. Dans le premier cas l’homéothermie est exogène, dans le second elle est endogène. L'homme civilisé, en se créant une température sous-vestiale presque constante par la façon de se vêtir et par la régulation de sa température ambiante, tend vers l’exohoméothermie.
Dans l’exohoméothermie, la régulation de la température corporelle pour n'être pas physiologique n’en est pas moins, parfois, une condition biologique indispensable : il y a de nombreux poi-