Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

22 LA THERMORÉGULATION

c’est-à-dire la régulation des combustions intraorganiques en fonction de la température ambiante, s’exerce aussi bien dans la zone du froid que dans la zone du chaud. Il est à peine nécessaire de rappeler que la thermorégulation chimique concerne la réaction instantanée de l’intensité des combustions aux milieux thermiques, et que les modifications de la thermogenèse qui se font à la longue sont des phénomènes d'adaptation qui appartiennent à un autre chapitre.

Il a été remarqué (MarsHaK et Daviporr) que la thermorégulation chimique ayant lieu tout le long de l’échelle des températures ambiantes que l’homéotherme peut supporter, son partage en première et seconde thermorégulations chimiques n'avait aucune raison d’être, le mécanisme de ce phénomène semblant être toujours le même. Nous estimons au contraire que ce partage est justifié, la limite entre les deux étant le métabolisme de base, dont l’importance n’est pas amoindrie par le fait qu’il ne peut plus être défini comme étant le minimum de l’énergie nécessaire au maintien du mécanisme de la vie normale de l’homéotherme. Le métabolisme de base et la neutralité thermique restent des termes bioénergétiques fondamentaux. Sans être le minimum des échanges, le métabolisme de base est bien l’état de la moindre activité physiologique de la thermorégulation, se trouvant à la limite entre la lutte contre le chaud et de la lutte contre le froid, neutralité thermique que les homéothermes recherchent instinctivement.

Une confusion regrettable dans la notion de seconde thermorégulation chimique a été créée à la suite des expériences de PLauT et WizBRAND [162], ces auteurs désignant par cette même expression un phénomène intéressant qu’ils ont observé mais différent de la seconde thermorégulation chimique de Wozperr.

Praur et WiLBRAND ont expérimenté sur l’homme, le chien et le cobaye. Après avoir exposé le sujet à des températures provoquant l’hyperthermie, ils le placent à la température du métabolisme de base, et ils constatent que celui-ci est, consécutivement à l'hyp-rthermie, moins élevé qu'il ne l’était avant l’exposition aux températures élevées. Ils ont ainsi obtenu des abaissements par rapport au métabolisme de base normal de 40 % chez le chien, de 28% chez le cobaye et de 10% chez l’homme. A l’état d’hyperthermie les échanges sont au-dessus du métabolisme de base et ce n’est que lorsque l’hyperthermie a disparu que l’on constate immédiatement après le phénomène de baisse des échanges. Cette baisse étant

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