Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

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la chaleur de leur régulation chimique ; ils n’en souffrent nullement, ne perdent même pas de poids. Cela signifie que la thermorégulation chimique fonctionne également durant le sommeil. Cependant les homéothermes, l’homme aussi bien que les animaux, cherchent instinctivement à se placer dans les conditions de neutralité thermique durant le sommeil, se procurant ainsi à la fois le repos musculaire et thermogénétique. Les animaux qui semblent échapper à cette règle, tels que les canards et les oies dormant sur la glace, sont en réalité également dans les conditions de neutralité thermique ; par suite de l'excellente protection de leur plumage, il suffit qu'ils en augmentent le pouvoir protecteur en le hérissant faiblement, qu’ils diminuent les pertes de chaleur par leur posture, plaçant la tête sous l’aile, pour qu'ils réalisent les conditions de neutralité thermique à des températures voisines de 09, leur température critique inférieure étant respectivement à —900 et —1000.

Selon Lerèvre [121], l'homme s’accommode pour une durée de plusieurs heures à une déperdition calorique quadruplée par rapport au métabolisme de base. Fait retrouvé plus tard chez les divers homéothermes par Graya. Mais, d’après LerèvrE, l'organisme humain serait capable d’un effort thermogénétique beaucoup plus ecnsidérable, mais de très courte durée : plongé dans un bain à 404, un homme vigoureux et entrainé au froid, produit 18 calories par minute, pour une durée de 12 minutes, c’est-à-dire 18 fois plus que dans le métabolisme de base et deux fois plus que dans le travail musculaire le plus intense.

La puissance thermogénétique continue à croître au-dessus du métabolisme de sommet lorsque la température critique est dépassée. Dans cette zone d’hypothermie envahissante il s’agit évidemment de phénomènes essentiellement passagers, mais qui ne sont pas moins utiles à l’homéotherme dans la lutte extrème contre le refroidissement. Nous nous occuperons de cette question au chapitre relatif à l’hypothermie.

IV. — La thermorégulation physique.

Tandis que la thermorégulation chimique concerne la régulation de la production de la chaleur dans le but de maintenir la température du corps à son niveau normal, la thermorégulation physique,