Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

LA THERMORÉGULATION 27

il est au-dessus de 3.100 calories lorsque lanimal est adapté à 0—20 (Gerineo [60]).

De nombreuses substances agissent sur le métabolisme de sommet et par cela même sur la thermorégulation. Les substances qui suppriment la thermorégulation chimique (chapitre VIII) égalisent pour ainsi dire le métabolisme de base et le métabolisme de sommet. Tandis que de nombreuses substances abaïssent plus ou moins le métabolisme de sommet il n’en a pas été trouvé jusqu’à présent qui l’élèveraient.

L’alcool éthylique même à doses modérées abaisse le métabolisme de sommet du rat [69]. Le chlorhydrate de pilocarpine élève le métabolisme de base et abaisse le métabolisme de sommet au même niveau, de sorte que la thermorégulation chimique en est supprimée. L’atropine n’agit pas sur ces deux termes mais supprime l'effet de la pilocarpine [69]. La morphine, la caféine et la quinine uréthane élèvent le métabolisme de base et abaissent le métabolisme de sommet (CHanoviren et Vicanyirox [32]).

Les sécrétions internes également modifient le métabolisme de sommet (chapitre X).

2. LA FATIGUE THERMOGÉNÉTIQUE.

À une température suffisamment basse on verra un homéotherme donné maintenir pendant un certain temps sa température normale, puis à un moment donné sa température commence à baisser, il est envahi par le froid. Il y a donc fatigue de l'appareil thermorégulateur, sans que l’on puisse dire avec précision en quoi elle consiste, quel facteur de la thermorégulation elle affecte. La puissance thermogénétique diminue ; il y a donc « fatigue thermogénétique ». Il se pourrait qu’elle soit la conséquence d’un épuisement de combustible approprié ne pouvant être fourni assez vite par l'appareil digestif.

Si l’effort thermogénétique très intense est limité dans sa durée il n’en est pas de même àäe toute production calorique au service de la lutte contre le froid. Des expériences faites sur des rats ont montré qu’ils peuvent supporter durant des semaines sans interruption des températures de beaucoup inférieures à celle de leur neutralité thermique, les obligeant à produire continuellement de