Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

‘30 LA THERMORÉGULATION

tion pulmonaire) ; la vitesse de transport de la chaleur de l’intérieur du corps à sa périphérie.

Les facteurs internes sont ceux qui modifient la production calorique (travail musculaire, action spécifique dynamique) à laquelle la déperdition doit s’adapter pour maintenir l’homéothermie. À chaque corps, d’après les recherches de Bürrnwer [30], indépendamment de sa température, adhère une couche d’air dont épaisseur, lorsqu'il n’y a que de faibles courants d’air, atteint quelques millimètres. À son intérieur 1l n’y a aucune convection. S'il y a à la surface du corps une température différente de celle du milieu ambiant, il se produit à l’intérieur de cette couche limite une chute linéaire de température, dont l’inclinaison dépend de l’épaisseur de la couche. Cette couche joue le rôle d’un isolateur, la conduction étant faible dans son épaisseur et sa convection nulle.

À la température de sa neutralité thermique, l’homme nu perd par conduction un quart de la totalité de sa déperdition calorique (A. PrLE1DERER [157]) ; les pertes par conduction sont proportionnelles à la différence de température entre la surface du corps et le milieu, elles sont plus fortes dans l’air humide que dans l’air ‘sec.

Les pertes par rayonnement sont indépendantes de la température ambiante, l’air n’émettant ni n’absorbant les rayons à grande longueur d’onde, ultra-rouges, que le corps émet. Si les objets qui nous entourent, murs, fenêtres, etc., sont à une température inférieure à celle du corps, la chaleur rayonnante du corps dépasse par son intensité celle émise en sens inverse, proportionnellement à la différence de température. A ciel ouvert le rayonnement de la chaleur du corps dépend de la pureté, de la teneur en eau de Pair et de la distribution de sa température. Sous un ciel clair le rayonnement dépend galement de la structure physico-chimique de la surface du corps. La peau et les cheveux ne sont pas à ce point de vue, selon BüTrNER, très inférieurs au « corps noir ».

Les pertes de chaleur par convection, d’après la théorie de la couche limite, se réduisent à des pertes par conduction, puisque à l’intérieur de la couche il n’y a pas de convection. Les courants d’air augmentent la déperdition en déformant la couche limite, ce qui augmente la conduction de la chaleur à son intérieur.