Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

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L’homéotherme perd de la chaleur également par l’évaporation de l’eau à la surface de son corps et dans les poumons. Un gramme d’eau liquide en s’évaporant à la température du corps absorbe 0,585 calories sous forme de chaleur latente.

En dehors de la sudation, forme perceptible de l'émission d’eau à la surface de la peau, l’eau est émise également, d’une façon continue, à toute température ambiante, sous forme de transpiration insensible. Celle-ci se fait, il semble, aussi bien par la surface de la peau que par les glandes sudoripares sans apparition de sécrétion visible (AuBERT).

Aux températures élevées, dans la zone de la lutte contre le chaud, ou chaque fois que cette lutte apparaît pour une raison ou une autre (forte augmentation de la calorification par le travail musculaire, forte diminution de la déperdition par excès de vêtements), il y a apparition de la sudation chez les homéothermes possédant des glandes sudoripares.

Pour pouvoir mesurer l'effet combiné des divers facteurs météorologiques sur les échanges énergétiques, on a construit des appareils donnant la « puissance réfrigérante », « Abkuhlungsgrôsse », du milieu ambiant, tels le « frigorimètre de Davos » imaginé par Doro [46] et les appareils de PrLEIDERER et Bürrner [158], permettant d'appliquer à l’homme les valeurs qu’ils fournissent.

2. RÉGULATION DE LA DÉPERDITION CALORIQUE.

L’homéotherme peut régler les pertes de chaleur de même qu'il peut en régler la production. Dans ce dernier cas, il s’agit de la thermorégulation chimique, dans le premier de la thermorégulation physique.

La thermorégulation physique se fait par les facteurs externes et par les facteurs périphériques mentionnés ; ces derniers seuls sont proprement physiologiques.

a) Facteurs externes.

Les facteurs externes concernent le milieu ambiant. Les homéothermes recherchent le milieu ambiant favorable à leur thermo-

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