Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

62 LA THERMORÉGULATION

thermolyse latente, thermolyse sensible. Ce n’est qu’en considérant des périodes d’assez longue durée que l’on constate une proportionnalité entre la production et les deux formes de déperdition de chaleur. »

Ce jeu de compensations implique des variations de la température centrale aussi minimes qu'elles soient, et l’on peut dire également de la constance de la température centrale qu’elle n’est réalisée que statistiquement. Ces oscillations de la température du centre thermorégulateur, corollaire des faits concernant la thermogenèse et la thermolyse, sont précisément, comme nous l’avons vu, un facteur théoriquement indispensable du mécanisme de la thermorégulation.

X. — Les sécrétions internes et la thermorégulation.

De nombreux faits démontrent que les sécrétions internes, surtout celles des glandes thyroïdes et surrénales, exercent une influence sur la thermorégulation, sans que l’on puisse préciser leur rôle dans le mécanisme de la thermorégulation normale.

L’ablation de la thyroice trouble la thermorégulation, mais ne la supprime pas, comme le pensait Bornyrerr [26]. IsenscHMiD [99] ne constate pas de modification importante de la thermorégulation chez le lapin à la suite de l’ablation complète de la glande thyroïde. Chez le rat, CHanoviren [31] constate un abaïissement du métabolisme de base et du métabolisme de sommet, plus important pour le dernier que pour le premier. Ainsi tandis que le métabolisme de base à la suite de la thyroïdectomie tombe de 5,83 calories (kgr.-h.) à 4,90 calories, le métabolisme de sommettombe de 17,64 à 9,31. Ce dernier est relevé par administration d'extraits de la glande sans qu’il soit possible de dépasser son niveau normal.

On sait que l'augmentation des échanges dans la maladie de Basenow et leur abaissement dans le myxœdème dépendent de Phyperfonctionnement, respectivement de l’hypofonctionnement thyroïdien. Les auteurs sont d'accord pour attribuer à la thyroxine injectée à l'animal normal une élévation considérable de ses échanges. Injectée aux hibernants elle les réveille de leur torpeur (ADLER [1]).

L’ablation des capsules surrénales, 1e même que de la thyroïde,