Homéothermie et thermorégulation. 2, La thermorégulation

64 LA THERMORÉGULATION

d'interventions sur cette glande la concernent elle-même ou bien s’ils se rapportent au tuber. Aussi les auteurs ne sont pas d’accord sur la signification de l’hypothermie observée à la suite de l’ablation de l’hypophyse, pas plus qu’au sujet de l'effet des extraits hypophysaires sur la thermorégulation.

La thermorégulation n’est pas sensiblement modifiée chez le chien privé de pancréas, qui conserve intacte sa thermorégulation chimique : métabolisme de base (Louis Héron [94]) et métabolisme de sommet n’ont pas une valeur inférieure à celle qu'ils avaient chez l’animal normal (M. VicansyiTcn, GiAJA et CHAHOvircH [198]). Chez l’homme diabétique également on n’observe pas de troubles notables de la thermorégulation.

L’insuline n’a que peu ou pas d'influence sur le métabolisme de base, mais elle abaisse fortement le métabolisme de sommet (de 35 % environ), de sorte que la puissance d’accommodation de la thermogenèse en est fortement diminuée (Graga et CHanoviren [69 b]).

Des troubles profonds de la thermorégulation sont observés chez le lapin à la suite d’injections d'insuline : fléchissement de la température alors que la production calorique est encore normale (Noyons, BoUcKAERT et SIERENS [152]).

La rate ne semble pas avoir chez l’homme un rôle important dans la thermorégulation (Isexscamip [102]). L’ablation de la rate chez le rat ne produit qu'une baisse passagère du métabolisme de sommet. Selon Asxer et SrreuLi [7] et Danorr [39], la rate agirait sur les échanges d’une façon antagoniste à celle de la thyroïde.

La castration double du rat produit un abaïssement considérable du métabolisme de sommet (CHanovirex et M. Vicanarrcn [33]), de sorte que l’accommodation de la thermogenèse s’en trouve réduite.

Les résultats obtenus jusqu’à présent sur l'influence des sécrétions internes sur les échanges donnent l'impression que celles-ci concernent plutôt l'intensité des échanges que le mécanisme de la thermorégulation. En tout cas il n’est pas démontré que la thermorégulation se fait par l'intermédiaire des sécrétions internes.