Itinéraire de l'empereur Napoléon pendant la campagne de 1812

MS) tenLes, ses caissons et ses voitures ; puis, après avoir donné le premier cet exemple, un ordre du jour en appela à l’ho:eur des officiers et des soldats du sacrilice de tous les équipages (1). Le mouvement fut spontané et bientôt on ne vit de tous côtés que des monceaux de voitures en flammes; et, disons-le, en dépit deces sinistres présages et des maux que l’on souffrait, une gaieté sans pitié reprenait parfois son essor, pour ne voir que le côté cruellement plaisant de ces auto-da-fé,

L'Empereur, après avoir vainement attendu des nouvelles du maréchal Ney, ne s'éloigna d’Orcha qu'à midi pour aller coucher au soi-disant château de Baranouï; et pourtant l'espérance de revoir le maréchal était si intime dans tous les cœurs, qu'aucun obstacle ne

(1) Un assez grand nombre de militaires s'était procuré de petites voitures , fort mal attelées, qui encombraient les routes : les militaires isolés étaient surnommés les lricoteurs.

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