Itinéraire de l'empereur Napoléon pendant la campagne de 1812

sen 0 néral Hogendorp, dont un seul dut son salut à l'intelligence de son chef.

Le 10, le froid était plus vif encore que lesjours précédents, et la neige avait été tellement foulée, que la côte rapide que l’on devait gravir à la sortie de Wilna, n’offrait qu’une couche de glace sur laquelle les chevaux perdaient pied, et où les caissons et les voitures dont le nombre grossissait d’instant en instant, ne formèrent bientôt qu’un assemblage inextricable et immobile. C’est là que les derniers caissons du trésor sont restés. Néanmoins on ne doit pas omettre de citer un trait qui honore d'autant plus son auteur, que le sentiment de sa propre conservation prédominait en ce moment sur tous les autres : un officier étranger, Badois ou Wurtembergeois, plaçca sur son traîneau des caisses du trésor qui renfermaient 400,000 fr. en or, et vint fidèlement les déposer chezle payeur de l'armée à Kœnigsberg, le 24 décembre,