L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur
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28 CONSIDÉRATIONS HISTORIQUES
On verraensuite si cela n’a pas grande importance.
Le docteur Pelletan était un grand chirurgien et un fort honnête homme, mais il n'avait pas connu le Dauphin (5), ainsi que le constate la duchesse de Tourzel dans ses mémoires (6).
mer lui-même de la question, il gardait, racontent quelques familiers, le rapport près de son lit de mort et n'avait pas pu encore, le 24 août 1883, en prendre connaissance. Il est donc faux de dire qu’il a « refusé » le cœur. (Voir le procès-verbal de M. Barre, cité note 1. Selon M. Barre, il n'y a eu de la part du prince aucune opposition.)
5. Cela n’est pas prouvé.
6. Dans ses Mémoires, M"° de Tourzel ne constate pas cela. Voici les passages qui concernent Pelletan : ils sont curieux à citer ici (Mémoires de M°° la duchesse de Tourzel, publiés par le duc des Cars, 2 vol. in-8°, 1883, t. II, p. 328 et suivantes) :
Pelletan, qui lui succéda [à Desault] dans la place de chirurgien-major de l’Hôtel-Dieu, fut envoyé au Temple pour le remplacer. L'enfant était mourant; il ne put qu'adoucir ses souffrances, et peu de jours après, le jeune roi n'existait plus.
Ne pouvant soutenir l’idée d’une perte qui m'était aussi sensible, et conservant quelques doutes sur sa réalité, je voulus m'assurer positivement s’il fallait perdre tout espoir. Je connaissais depuis monenfance le médecin Jeanroi, vieillard de plus de quatre-vingts ans, d’une probité peu commune et profondément attaché à la famille royale. Il avait été choisi