L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 37

Denis un simple médaillon. Mais, tandis que, le transfert opéré, on fait faire un premier service solennel pour le repos de l'âme de Louis XVI, un second pour MarieAntoinette et un troisième pour M°° Élisabeth, il n'est plus question de rien pour le successeur de Louis XVI.

Louis XVII est oublié, toujours.

L'omission est si choquante que l'opinion s’émeut. Un comité se forme pour la réparer. Par ses soins, jour et heure sont arrêtés pour la célébration, en cette même basilique, d'un quatrième service, celui-ci pour le repos de l’âme de Louis XVII. Eh bien ! au dernier moment, le matin même du jour fixé, un ordre émanant de l’autorité ecclésiastique arrive à Saint-Denis : le service n'aura pas lieu.

Pourquoi ? Le service est dû à Louis XVIT mort comme aux siens. C’est l'évidence même. Et la réponse est que l'autorité archiépiscopale sait à quoi s’en tenir sur la prétendue mort au Temple de Louis XVII, qu’elle le sait vivant et refuse de se prêter à une comédie sacrilège (1).

qu'on dut renoncer à acquérir une certitude sur l'emplacement de la tombe. Ces ‘faits ont élé longuement exposés, d'après les documents originaux, par M. Lambeau, secrétaire de la Commission du Vieux-Paris (/e Cimetière Fe te et la sépulture de Louis XVII, 1 vol. in-8°). »

4. Erreur à peine croyable. Il y a eu à Paris et en France des centaines de services funèbres pour

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