L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVil 39

Fr. 9890 — ** 44816 — O G (Archives nationales : Police générale) (2).

Que l’ordre émanât donc dela Grande Aumônerie ou de la Maison du Roi, la chose reste aussi probante.

Or, veut-onsavoir, cependant, de quel culte Louis X VIII entourait la mémoire de tout membre de la lignée royale? Voici, à ce sujet, un fait absolument significatif et peu connu.

On retrouva à Paris, sous l'Empire, dans une fosse d’aisances du couvent des Capucines qu'on démolissait alors pour le percement du boulevard de ce nom, le cercueil, abîmé par les exhalaisons méphitiques, de Louise de Lorraine, veuve du roi Henri ITf, qui mourut en 1613 (3), mais revêtu encore de sa plaque indicatrice.

La chose est rapportée à l'Empereur qui s'exclame, s'indigne, sacre et jure ; l'explosion de sa colère se ter-

dont l’éloquence touchante et évangélique a fait plusieurs fois répandre des larmes à l'auquste princesse. On y a remarqué entre autres M. le comte de Blacas, ministre de la maison du roi, et plusieurs évéques » (Journal des Débats du 9 juin 1814). — Siln’ya pas eu de service pour Louis XVII à Saint-Denis, c’est que le chapitre a invoqué une tradition : on ne célébrait de services dans la basilique que pour les princes dont les corps y reposaient.

2. Erreur ou charabia. Ceci n’est pas une cote d'archives.

3. Erreur. Louise de Vaudémont est morte en 1601.

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