L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 43

pait la place d'un autre, sans lui dire quel était cet autre (3).

Louis XVIII, rassuré, fit mettre en liberté le pauvre voyant qui ne voyait rien de plus que ce que tout le monde voyait et n'en connaissait pas davantage.

Voilà comment l'aventure de Martin, pour ceux qui admettent le surnaturel comme pour ceux qui ne croient qu'aux réalités terrestres, est intéressante dans la question qui nous occupe (4).

Voilà pourquoi j'ai cru devoir retenir cet incident comme une preuve nouvelle que Louis XVIII avait connaissance de l'évasion de la tour du Temple et de la survivance de Louis XVII (5) et qu'il se savait usurpateur.

3. Ceci est, en effet, conforme au récit de Martin, mais contradictoire avec ce que M. Boissy d'Anglas a écrit page 10 de son rapport(« Louis XVII, dont il occupait indûment la place, ainsi que Le lui disait le visionnaire Martin »).

4. L'aventure de Martin est, il est vrai, des plus intéressantes dans la question actuelle. Ce sont les visions de ce bonhomme qui sont à la base de la foi mystique qu'ont eue en tous les faux dauphins les partisans les plus honnêtes de la survivance (Albouys, M5 Tharin, M5 Rœæss, M: de Forbin-Janson, Sosthène de la Rochefoucauld, etc.).

5. Les premières « preuves » de M. le rapporteur élaient sans doute : le refus du cœur et l'absence

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