L'Affaire Naundorff : le rapport de M. Boissy d'Anglas, sénateur

SUR LA QUESTION LOUIS XVII 51

Comment expliquer encore, si la survivance n'était pas connue du roi, la présence auprès de lui de l’énigmatique duc Decazes et du plus âpre des régicides : de Fouché, duc d'Otrante (7), de Fouché, que la duchesse d'Angoulême ne pouvait voir sans être obligée de se

nera que Barras ait vu souvent le Dauphin antérieurement aux graves événements qui se passaient alors. Barras interrogea le jeune enfant avec beaucoup de douceur sur l’état de sa santé. Celui-ci se plaignit d'éprouver de très vives douleurs au genou, et de ne pouvoir plus le plier. Barras reconnut en effet qu'une tumeur y avait produit de très grands ravages, et que la situation de l'enfant était réellement désespérée. Il ne se trompait pas, car, malgré les soins les plus empressés, le jeune Dauphin mourut bientôt ». — Sur Cambacérès et « autres », on est libre de faire des conjectures, mais ces conjectures ne sont pas de l’histoire.

7. Les raisons ne manquent pas. — D'ailleurs, qui empêche d'employer des formules comme cellelà à propos de tout? Supposons-nous par exemple défenseurs de la thèse paradoxale que le duc d'Enghien n’a pas été fusillé à Vincennes. Pour prouver ma thèse, j'écris : « Comment expliquer encore, si la survivance n'était pas connue du roi, la présence auprès de lui, etc.? »

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