L'année de la peur à Tulle

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porté la dite lettre à Messieurs les membres du Directoire du département. Dont et de tout quoy avons dressé le présent procès-verbal pour servir et valoir ce que de raison.

LAFAJARDIE.

Le soir même, le Conseil général de la commune de Saint-Germain se réunissait et décidait d'envoyer une députation au Directoire du departement pour lui donner l’assurance de « la soumission qu'on porte aux loix et aux règlements de nos sages administrateurs ». Cette députation avait mission de recevoir la lettre refusée dans la journée, mais « que s’il y avoit quelque ordre dans ce paquet pour se transporler sur les étangs de Fa. vars, la municipalilé ne [peut] s’y transporter, qu’elle est sans force et qu’elle seroit immolée à la fureur des mutins attroupés, et qu'elle ne peut y être contrainte, attendu que le terrain de l’etang de Lachamp n’est pas sur son territoire ».

Cette déclaration fut signée par DucLos, officier municipal; MONTEIL, BOSSOUTRE, notables : CHADEBECH, procureur de la commune; CLAUZADE, secrétaire-gref. fier.

Le Direetoire du département prit immédiatement un nouvel arrêté ordonnant à son procureur-général-syndic de déférer à l’accusateur public les auteurs, fauteurs ou complices de l'attentat commis contre la propriété de M. de Saint-Hilaire.

Ordre fut envoyé aux commandants des gardes natio: nales de Tulle et de Brive de se trouver, avec leurs troupes, le lendemain, 29 mai, à 9 heures du matin, au bourg de Favars. Le commaadant de la garde nationale de Tulle avec 200 hommes et le commandant de Brive avec 100 hommes. Les municipalités de Favars, Saint-Germain